Une âme amoureuse

Publié le par chris

Je n’y peux rien si je suis un amoureux, une âme amoureuse… Et une âme prise par l’amour, peut-elle faire le moindre cas des vertus ? Elle n’a qu’une vertu : celle d’aimer, d’aimer encore, d’aimer toujours, au-delà de ce qui est permis. Oui, sa seule vertu c’est la force d’aimer qui l’arrache à toutes les prudences et lui fait oublier toutes les convenances…

Mais qu’est-ce que l’amour ? Et savons-nous aimer ? Au fond je crois que plus on aime – « même trop, même mal » – moins on sait ce que c’est Amour. Car l’amour déchire et crucifie l’âme amoureuse. L’amour nous fait mourir à quelque part de nous-même. L’amour nous fait goûter à la mort, c’est-à-dire à la seule vraie question qui nous soit posée et face à laquelle nous prenons conscience que toute notre sagesse n’est qu’ignorance. Mais quelle est-elle véritablement cette question que nous pose la mort ? Ne revient-elle pas profondément à nous interroger sur ce qu’est la vie, ce que c’est que vivre ? La mémoire de la mort, cet exercice spirituel que pratiquent les amants de Dieu livrés corps et âme à la Voie – à la voix de Dieu -, n’est-elle pas profondément une ressouvenance du mystère de l’Origine, une quête folle de la vie, et le désir inassouvi de cette eau vive que promettait le Christ à la Samaritaine.

 

O Jésus, je suis, moi l’impur, cette Samaritaine qui te demande l’Eau Vive et qui sent dans sa bouche, dans son ventre, dans tout son être, la brûlure éternelle de la Soif et du Désir… Et toi-même, Jésus, n’as-tu pas dit : J’ai soif ? O infinie brûlure du désir l’un de l’autre ! Tout n’est qu’amour. Mais il faut traverser le miroir pour le savoir…

Publié dans Christianisme

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