Beauté
La peau nue de l’homme d’après la Faute, cette nudité plus que nue de l’Adam dépouillé de la grâce, annonce déjà les tunicae pelliceae. L’homme qui entre dans l’histoire humaine et qui prend conscience de sa pauvreté fondamentale, est déjà marqué dans sa chair, à la fleur de sa peau, par le péché dont la tunique de peau est le symbole qui couvrira un jour la nudité de Jean le Baptiste.
Notre peau, notre peau nue, est dès lors déjà symbole de l’homme déchu. Mais c’est nu aussi que l’homme revêtu du péché entre dans l’eau du baptème pour être lavé de sa souillure originelle : le baptème le vêt à nouveau de son vêtement de lumière, il fait peau neuve de « l’homme nu » disgrâcié par la Faute. La blancheur de la tunique de lin en est l'image. Elle épanouit la fleur de peau rendue à sa beauté, à sa liberté et à son innocence.