La "fine pointe de l'âme" est aveugle et pourtant elle voit

Publié le par chris

Je rapprocherai ici deux textes, de la Philocalie et de J.-Y. Leloup (Evangile de Marie):
Voici ce que nous enseigne la Philocalie:
"Ne cessons de fixer nos yeux sur l'abîme du coeur dans un souvenir incessant de Dieu et parcourons cette vie amie du mensonge comme si nous étions des aveugles."
Par ailleurs, M. Leloup écrit: "Le noùs - ou l'imagination créatrice - de Myriam de Magdala, d'une certaine façon, est aveugle, c'est pourquoi elle voit; son imagination est bien, comme le dit Heidegger, "sans patrie", c'est-à-dire "sans terre", sans matière à voir, sans corps à toucher, et pourtant elle voit..."
Le coeur, ici, est-il à rapprocher du noùs, de cette "fine pointe de l'âme", de cette imagination créatrice tournée sans cesse vers l'Esprit, qui voit sans voir, comprend dans l'ignorance et aime dans la dépossession?

Publié dans Prière du coeur

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